Friday, January 17, 2014

"UNE BANDE DE BRIGANDS"

Une chose qui me frappe aujourd'hui, c'est que nous avons oublié que les banques et les sociétés multinationales n'ont peur que d'une seule chose, comme les éléphants des souris , et c'est, curieusement, - la politique . Si un gouvernement décide - comme le Venezuela , l'Argentine , la Bolivie et l'Islande , pour n'en nommer que quelques-uns - de restreindre leur pouvoir , de les expulser ou de les nationaliser , elles ne peuvent  absolument rien faire. Bien sûr, elles vont aller pleurer au FMI ou à l'OMC, mais c'est tout. De plus , les «conseils» qu'elles donnent aux gouvernements , au travers de «think tanks », d'organisations multiples et autres lobbies ont toujours été, au miuex, inefficaces et au pire, désastreux. Toujours. Si quelqu'un peut me montrer un bon conseil de leur part ou du FMI dans ces dix dernières années, je lui paierai un café chez Starbucks . Toutes les (relativement) meilleures décisions  ont toujours été prises par les gouvernements, en général contre l'avis du FMI . La politique est la seule solution à la crise , et par la politique , je veux dire la politique à long terme , soutenue par un système véritablement démocratique et efficace. Ah. Oui. Hmmmm. Mais notre système... ? Oui, exactement. Voilà le problème. Et c'est pourquoi nous devons trouver de nouvelles ( ou anciennes) idées pour une solide démocratie représentative ( Tant que nous en aurons besoin d' une - en tant qu'anarchiste j'ai, bien sûr , l'espoir d'une meilleure solution un jour, mais c'est une autre histoire, probablement pour un autre siècle ). Donc , quoiqu'il en soit , voici quelques idées pour commencer:
- Le lobbying doit être absolument interdit et passible d'emprisonnement.
- Les politiciens ne peuvent être élus qu'une seule fois pour une seule charge ou un seul mandat .
-Les finances des partis politiques doivent être publiques , de même que la fortune des politiciens.
- Tout média ne peut avoir qu'un seul propriétaire, et inversement.
- Les banques doivent être strictement divisées entre épargne et investissement .
-Les petits actionnaires ont priorité de remboursement en cas de crash d'une banque .
- Les banques sont obligées de faire signer un contrat à leurs clients dans lequel ils acceptent ou n'acceptent pas que leur dépôt puisse être utilisé par la banque pour d'autres investissements . S'ils acceptent, alors ils deviennent automatiquement des actionnaires, touchant des dividendes et assument le risque  de perdre leur argent. S'ils n'acceptent pas, ils seront prioritaires sur la liste des remboursements en cas de crash .
-Création d'une banque nationale d'épargne et de prêt accessible à tous les citoyens et entreprises pour des prêts à valeur plafonnée.
Voilà donc, pour commencer . À vous de jouer, maintenant. La "bande de brigands" qui trahit nos votes et notre économie n'a absolument rien à nous offrir , ni maintenant, ni demain. Mais nous si. Radicalement.

"A PARCEL OF ROGUES"

One thing that strikes me today is that we have forgotten that banks and multinational companies are only afraid of one thing, like elephants and mice, and that is, funnily enough - politics. If a government decides - as Venezuela, Argentina, Bolivia and Iceland, to name a few- to restrain their power, expel them or nationalize them, they can do absolutely NOTHING about it. Sure, they can go cry to the IMF or the WTO, but that's about it. What's more, the "advice" they give to governments, through "think tanks," organizations and other channels always prove disastrous. Always. If anyone can name one good piece of advice we have had from the IMF in the least ten years, I will buy him/her coffee at Starbucks. All the relatively better decisions have always been taken by governments, generally AGAINST the IMF's advice. Politics are the only solution out of the crisis, and by politics I mean long term politics, supported by truly democratic and efficient systems. Oh. Yes. Hmmmm. But our systems... ? Yes, exactly. And that's why we have to come up with new (or old ideas) for a future strong representative democracy (As long as we will need one - as an anarchist I, of course, hope for a better solution one day, but that's another story, probably for another century). So, anyway, here a few ideas I have come up with, that could help:
-Lobbying should be absolutely forbidden and punishable by imprisonment.
-Politicians can only be elected once and for only one charge or mandate.
-Political parties' finances shall be public, as politicians' personal wealth.
-Each media can only have one owner.
-Banks should be strictly divided between savings and investment.
-Small share-holders should have priority of reimbursement in case of a bank's crash.
-Banks should be obliged to have their customers sign a contract in which they accept or do not accept that their deposit can be used by the bank for other investments. If they do accept, then they automatically become shareholders, and accept the risk of losing their money.If they don't accept, they will be on the top list for reimbursement in case of crash.
-A national bank should be created, and available to all citizens and businesses, offering limited loans.
That's my start. Now let's hear yours. The "parcel of rogues" betraying our votes and economy have absolutely nothing to offer us, either now and tomorrow. I am sure we have. 


Thursday, January 2, 2014

LA REVOLUTION VIRTUELLE EST UNE ILLUSION DE PETIT-BOURGEOIS

Le nombre croissant de campagnes de signatures virtuelles, de pages contestataires , de groupes de soutien , etc. est à la fois très bien et très triste. Bien, parce que ca fait toujours chaud au cœur de voir des gens qui s'engagent. Triste, parce que ca s'arrête là . L'illusion que quelque chose de révolutionnaire ou d'efficace peut se produire aujourd'hui dans nos soi-disant démocraties ("démocraties autoritaires " est , à mes yeux , une meilleure définition ) est un doux rêve petit-bourgeois: l'activisme politique par procuration.  Le plus tristement ironique est qu'ils/elles confondent l'image avec sa réalité ( comme Debord l'avait si justement prédit ) . En signant une pétition ou en rejoignant un groupe de soutien, vous ne faites RIEN - même si c'est à propos de Bradley Manning ou d'Assange - vous ne risquez rien - non, la NSA, le FBI et la CIA ne viendront pas défoncer la porte de chez vous  à cinq heures du matin - vous signalez juste votre soutien - ce qui est bien, mais qui s'arrête exactement là . En effet, croire , comme les médias l'affirment régulièrement pour maintenir l'illusion , que cela a un impact sur autre chose que votre propre conscience est une illusion grave et dangereuse . 
Si vous voulez VRAIMENT que les choses changent , vous devez commencer à agir - et à ne pas agir seul . Vous devez vous arrêter et vous interroger sur les causes réelles du problème, et ce que vous pouvez faire - avec les autres - pour modifier la situation. Politiquement .  Aujourd'hui, par exemple, le pire mensonge dans nos démocraties actuelles est le vote. Pas le vote en lui-même, bien sûr - mais les conditions et les conséquences du vote. Arrêtez de voter, et le système va s'écrouler. C'est aussi simple que cela . 
Pensez à d'autres possibilités démocratiques . D'autres modèles . Nous pensons au capitalisme et aux lois du marché de la même manière que les philosophes du XVIIe siècle pensaient la monarchie - une chose terrible , qui doit être réformée - au lieu d'une chose terrible, qui doit être remplacée . Alors arrêtez de cliquer et commencer à penser . Le monde n'est pas virtuel , mais la liberté et la justice, elles, le sont de plus en plus.

VIRTUAL REVOLUTION IS A PETIT-BOURGEOIS ILLUSION

The number of virtual signing campaigns, protest pages, support groups, etc.is both a very good and a very sad thing. The good is very simple: it's always heart-warming to see people who care. The sad: and that's about it. The illusion that anything revolutionary or effective can happen today in our so-called democracies ("authoritarian democracies" is, in my eyes, a better definition) is a sweet petit-bourgeois dream of "political activism." The saddest irony, maybe, is that they mix, of course, the image for the real thing (as Debord so justly predicted). By signing a petition or joining a support group, you are actually doing NOTHING - even if it's about Bradley Manning or Assange - you are not risking anything - no, the NSA, the FBI and the CIA will not come crashing into your home at five o'clock in the morning - you are just signaling your support for something you agree with - which is fine. But to believe, as the media regularly claim in order to carry on the illusion, that it has any impact except on your own conscience is a serious and dangerous illusion. If you really want things to change, you have to start acting - and not acting alone. You have to stop and wonder why everything is going the way it is, and what you can do - with others- to stop it. Politically. And that, today, means to put in question the worst lie in our current democracies - voting. Stop voting, and the system will crumble. It is as simple as that. Or vote for those who want to really change things, but without trusting them a minute. Think of other democratic possibilities. Of other models.  We still think of capitalism and the market the same way as the XVIIth century philosophers thought about monarchy - a terrible thing, that has to be reformed - instead of a terrible thing that has to be replaced. So stop clicking and start thinking. The world is not virtual, but freedom and justice are becoming more and more so.